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Le Burn-out bientôt prévenu par la science moléculaire?
“La fatigue mentale se caractérise par un sentiment inhabituel de fatigue ou de malaise, et correspond à un épuisement rapide de l’énergie mentale que l’individu consacre à l’activité cognitive. Il en résulte une diminution de l’attention et des capacités de concentration. Les situations générant un grand nombre de sollicitations externes, ainsi qu’une surcharge de sensations, sont épuisantes. Des efforts excessifs entraînent une chute des niveaux d’énergie et rallongent exagérément la durée de récupération. Cet état affecte les capacités de l’individu à fonctionner dans son travail, ses études et ses relations avec la famille et les amis.” [1]
Cette fatigue mentale (“brain fatigue”, littéralement fatigue cérébrale), est ce que l’on nomme aujourd’hui “fatigue cognitive”.
Toute réflexion intense se traduit au final par une fatigue cognitive, conduisant l’individu à modifier son comportement en optant pour des activités plus récréatives, à faible effort avec des récompenses à court terme.
Dans un récent article de Current Biology [2], les auteurs montrent que la fatigue cognitive est étroitement liée à une accumulation de glutamate dans le cortex préfrontal latéral, qui est la zone du cerveau impliquée dans les prises de décision.